Ivan Wischnegradsky

Né en 1893 à Saint-Pétersbourg, Ivan Wyschnegradsky étudie les mathématiques et le droit à l’Université et suit les cours d’harmonie, de composition et d’orchestration au Conservatoire entre 1911 et 1915. L’une de ses premières grandes œuvres s’intitule Journée de Brahma et deviendra plus tard Journée de l’Existence pour récitant, grand orchestre et chœur mixte ad libitum (1916). En 1917, il compose l’Évangile rouge opus 8. C’est en 1919 qu’il élabore son premier projet de notation en douzièmes de ton. L’année suivante, il émigre à Paris, où le facteur de piano Pleyel met à sa disposition un instrument à transmission pneumatique. Mais c’est en Allemagne qu’il parvient à faire construire des instruments en quarts de ton : il obtiendra un piano en quarts de tons de Foerster en 1929 et composera ses Vingt-quatre Préludes pour deux pianos en quarts de ton en 1934. En 1942, il est arrêté avec sa femme par les Allemands. En novembre 1945, un concert d’œuvres de Wyschnegradsky réunit les pianistes Yvette Grimaud, Pierre Boulez, Yvonne Loriod et Serge Nigg. Sa symphonie Ainsi parlait Zarathoustra pour quatre pianos en quart de ton est créée à Bruxelles en 1947, à l’instigation d’André Souris. Wyschnegradsky meurt en septembre 1979 à l’âge de 86 ans. Une « Association Ivan Wyschnegradsky » sera fondée à Paris en 1983 sous la présidence de Claude Ballif ; elle est toujours active.