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Beat Furrer

À ses débuts, sa musique s’inspire de techniques appartenant aux arts plastiques et à la littérature, comme la superposition de structures similaires renvoyant à un même objet, ou la multiplication de nuances reposant sur un travail poussé au niveau du timbre. Ces techniques, développées tout au long d’une trajectoire très unitaire, débouchent sur des textures à la fois denses et fragiles, parfois aux limites du silence, mais qui à certains moments explosent littéralement. La forme dévoile progressivement l’idée musicale à travers des processus fondés sur des reprises variées qui interrogent inlassablement la nature et la signification du son.

Présentation

Né en 1954 en Suisse, Beat Furrer a étudié le piano au Conservatoire de Schaffhouse avant de s’installer à Vienne en 1975 pour suivre les cours de composition de Roman Haubenstock-Ramati et de direction d’orchestre d’Otmar Suitner. C’est là qu’il crée en 1985 l’ensemble Klangforum Wien dont il sera le directeur artistique jusqu’en 1992. À cette date, Furrer est nommé professeur de composition à la Hochschule für Musik und Darstellende Kunst de Graz (entre 2006 et 2009, il est professeur invité à Francfort-sur-le-Main).

À ses débuts, sa musique s’inspire de techniques appartenant aux arts plastiques et à la littérature, comme la superposition de structures similaires renvoyant à un même objet, ou la multiplication de nuances reposant sur un travail poussé au niveau du timbre. Ces techniques, développées tout au long d’une trajectoire très unitaire, débouchent sur des textures à la fois denses et fragiles, parfois aux limites du silence, mais qui à certains moments explosent littéralement. La forme dévoile progressivement l’idée musicale à travers des processus fondés sur des reprises variées qui interrogent inlassablement la nature et la signification du son.

Beat Furrer a composé de nombreuses œuvres de théâtre musical situées en marge de la forme conventionnelle de l’opéra : Die Blinden d’après Maeterlinck (créé en 1989), Begehren (2001), Fama, théâtre de l’écoute (2005), Wüstenbuch (2010), La Bianca Notte sur des textes de Dino Campara (2015), Violetter Schnee sur un livret de Klaus Händl (2019). La plupart de ces œuvres s’appuient sur un montage de textes divers renvoyant les uns aux autres. Furrer a par ailleurs composé de nombreuses œuvres instrumentales pour des effectifs variables, depuis les solos jusqu’aux grands ensembles et l’orchestre. Sa musique a été révélée au grand public à travers les commandes reçues de Claudio Abbado, notamment pour le festival Wien Modern.

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