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Klaus Huber

Né à Berne en 1924, Klaus Huber étudie le violon avec Stefi Geyer et la composition avec son parrain Willy Burkhard puis avec Boris Blacher à Berlin. De 1961 à 1972, il enseigne à la Musikakademie de Bâle ; en 1969, il succède à Wolfgang Fortner à la Staatliche Hochschule für Musik de Freibourg-im-Brisgau jusqu’à sa retraite en 1990 (il aura entre autres pour élèves Ferneyhough, Rihm et Jarrell). Musicien engagé et profondément religieux, ouvert à des formes musicales multiples, Huber cherchera dans sa dernière période à intégrer les tiers de tons dans son écriture, s’appuyant sur les musiques moyen-orientales. Grand pédagogue, Klaus Huber a été un professeur recherché. Il est mort en 2017.

Présentation

Né à Berne en 1924, Klaus Huber étudie le violon avec Stefi Geyer et la composition avec son parrain Willy Burkhard puis avec Boris Blacher à Berlin. De 1961 à 1972, il enseigne à la Musikakademie de Bâle ; en 1969, il succède à Wolfgang Fortner à la Staatliche Hochschule für Musik de Freibourg-im-Brisgau jusqu’à sa retraite en 1990 (il aura entre autres pour élèves Ferneyhough, Rihm et Jarrell).

Sa musique, dans un premier temps, se situe dans le sillage de Webern tout en utilisant des éléments néobaroques ; elle est profondément liée à sa foi religieuse, une caractéristique qui restera présente jusqu’à la fin (voir sa cantate Des Engels Anredung an die Seele, qui remporte un premier prix aux Journées SIMC de Rome de 1959). Cette première période créatrice culmine avec l’oratorio Soliloquia créé à Londres en 1962. Après un voyage en U.R.S.S. en 1968 avec Constantin Regamey, Huber se rend en 1983 au Nicaragua, où il fait la connaissance d’Ernesto Cardenal, prêtre et poète engagé, chantre de la théologie de la libération, et dont les textes sont au centre du grand oratorio Erniedrigt-Geknechtet-Verlassen-Verachtet composé entre 1975 et 1982. L’opéra Schwarzerde, centré sur le poète Ossip Mandelstam, est créé à Bâle en 2001. En 2002, Huber termine une grande œuvre sur des poèmes de Mahmoud Darwisch qui est aussi une protestation contre la guerre en Irak et la politique américaine au Moyen Orient : Die Seele muss vom Reittier steigen.

Musicien engagé et profondément religieux, ouvert à des formes musicales multiples, Huber cherchera dans sa dernière période à intégrer les tiers de tons dans son écriture, s’appuyant sur les musiques moyen-orientales. Grand pédagogue, Klaus Huber a été un professeur recherché. Il est mort en 2017.

 

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