Aller au contenu directement

Wolfgang Rihm

Maniant volontiers les paradoxes, cherchant à échapper à toute catégorisation, Wolfgang Rihm s’est imposé comme l’un des compositeurs les plus importants de sa génération.

Présentation

Né en 1952 à Karlsruhe, Wolfgang Rihm compose dès son plus jeune âge. Il suivra les cours de Wolfgang Fortner et Humphrey Searle, puis assiste aux cours d’été de Darmstadt en 1970 et poursuit sa formation avec Karlheinz Stockhausen et Klaus Huber. Il enseigne lui-même la composition à la Hochschule für Musik de Karlsruhe de 1973 à 1978, ainsi qu’à Darmstadt et à l’académie de musique de Munich, puis est nommé en 1985 professeur de composition de l’académie de musique de Karlsruhe. De 1984 à 1989 il est aussi coéditeur de la revue Melos et conseiller musical de l’Opéra national de Berlin. Compositeur prolifique, il a écrit près de cinq cents opus couronnés de nombreux prix.

Son style a beaucoup évolué, Wolfgang Rihm ne craignant pas une certaine hérérogénéité en ce domaine. Tour à tour influencé par Feldman, Stockhausen, Lachenmann, Nono, mais aussi Killmayer, il est apparu à ses débuts comme le représentant principal de la « Nouvelle simplicité », mouvement critique vis-à-vis du sérialisme. Il s’est par la suite récusé sur ce point, même si ses œuvres jouent volontiers avec l’idiome tonal et les formes de référence (notamment ses Lieder, très nombreux).

Attiré par les arts plastiques et la littérature, Rihm présente en 1978 son premier opéra, Jakob Lenz, qui fait sensation, d’après le texte de Georg Büchner. En 1983, c’est Die Hamletmaschine réalisé en collaboration avec l’auteur du texte, Heiner Müller. Il rédigera lui-même ses livrets par la suite : Oedipus (1987), d’après Sophocle, Hölderlin, Nietzsche et Müller, Die Eroberung von Mexico (1991) d’après Artaud, ou Dionysos, Eine Opernphantasie (2009-2010) d’après Nietzsche. D’autres opéras suivront : Proserpina (2008), Das Gehege  (2006), Drei Frauen (2009)…

Ses œuvres instrumentales sont innombrables et écrites pour toutes les formations possibles, depuis les solos et les pièces de musique de chambre jusqu’au grands ensembles et à l’orchestre symphonique, incluant de nombreux concertos. Parmi elles, on signalera la série des quatuors à cordes (14 à ce jour), la grande pièce d’ensemble Jagden und Formen, le groupe des quatre Symphonie-fleuve. Il y a beaucoup de séries dans sa musique, à l’image de cette dernière œuvre ou de celle des Chiffre et des Tuttuguri.

Maniant volontiers les paradoxes, cherchant à échapper à toute catégorisation, Wolfgang Rihm s’est imposé comme l’un des compositeurs les plus importants de sa génération.

 

 

Rechercher