Écrits
La publication de la quasi-intégralité des textes de Bernd Alois Zimmermann (1918-1970) constitue le portrait intérieur d’un compositeur qui est une figure essentielle – une figure tragique – de l’histoire musicale récente.
Présentation
La publication de la quasi-intégralité des textes de Bernd Alois Zimmermann (1918-1970) constitue le portrait intérieur d’un compositeur qui est une figure essentielle – une figure tragique – de l’histoire musicale récente. Le « Reich millénariste » lui « ayant volé sa jeunesse », il affronte, à travers son Journal et ses premiers textes critiques, un passé douloureux, et tente de tracer son propre chemin dans l’Allemagne délabrée et chaotique de l’après-guerre. Lié au mouvement de la jeune génération, Zimmermann garde pourtant avec elle ses distances, occupant dans le paysage contemporain une place singulière et solitaire. Dans les essais qui jalonnent tout son parcours créateur, il expose sa philosophie de la musique, fondée sur une conception du temps réunissant toutes les époques et ouvrant à un pluralisme stylistique contrôlé par une écriture extrêmement stricte, et il réfléchit aux liens qui unissent la musique aux autres arts, défendant l’intégrité et la liberté du travail compositionnel, au besoin en pratiquant « l’invective ».
En annexe, nous publions quelques lettres autour de l’affaire des Soldats, son oeuvre majeure, exemple du théâtre total dont il avait défendu l’idée, miroir sans concession de son époque.
Fiche technique
On en parle
Nouvelle parution : B.A. Zimmermann – Action ecclésiastique
Au terme d’une vie intense, jalonnée d’œuvres parmi les plus essentielles du xxe siècle, dont l’opéra Les Soldats ou le Requiem pour un jeune poète, Zimmermann compose en 1970 une dernière partition, testamentaire, qu’il n’entendra jamais : Je me tournai et regardai toute...
Les Soldats de Zimmermann à la Philharmonie de Paris
Les Soldats, le grand opéra de Zimmermann, a été créé à Cologne en 1965 par Michael Gielen. Rarement donné en France, il sera présenté ce dimanche 28 janvier à la Philharmonie de Paris par le Gürzenich-Orchester Köln, sous la baguette de François-Xavier Roth.