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György Kurtág

Né en Transylvanie en 1926, György Kurtág étudie le piano avec Magda Kardos et la composition avec Max Eisikovits. Il se rend à Budapest en 1946, où il étudie la composition auprès de Sandor Veress et Ferenc Farkas, ainsi que le piano avec Pál Kadosa, la musique de chambre avec Leo Weiner. En 1957-1958, il fait un séjour décisif à Paris, en 1957-1958, où il suit les cours de Messiaen et Milhaud et travaille avec la psychologue Marianne Stein, qui lui fait prendre conscience de sa propre personnalité. À son retour à Budapest, il compose son opus 1, un quatuor à cordes, dont le style tranche avec ses œuvres antérieures. Il enseigne le piano puis la musique de chambre à l’Académie F. Liszt à Budapest de 1967 jusqu’à sa retraite en 1986, donnant par ailleurs de nombreux ateliers. Beaucoup de ses œuvres sont dédiées à la voix et témoignent d’une relation privilégiée avec la poésie dans différentes langues. Kurtág a conçu toute une série de cahiers pour piano, Jatékók, destinés en partie à des débutants et en partie à des instrumentistes avancés. Il a essentiellement écrit pour des petites formations, privilégiant les formes brèves (le plus souvent arrangées en recueil). Son écriture, développée dans un relatif isolement, s’inscrit dans une relation essentielle à la tradition, tout en étant résolument moderne. Elle est d’une extrême densité et d’une grande expressivité.

Présentation

Né en Transylvanie en 1926, György Kurtág étudie le piano avec Magda Kardos et la composition avec Max Eisikovits. Il se rend à Budapest en 1946, où il étudie la composition auprès de Sandor Veress et Ferenc Farkas, ainsi que le piano avec Pál Kadosa et la musique de chambre avec Leo Weiner. En 1957-1958, il fait un séjour décisif à Paris, suivant les cours de Messiaen et de Milhaud, et il travaille avec la psychologue Marianne Stein, qui lui fait prendre conscience de sa propre personnalité. À son retour à Budapest, il compose son opus 1, un quatuor à cordes, dont le style tranche avec ses œuvres antérieures. Il enseigne à l’Académie F. Liszt à Budapest le piano puis la musique de chambre, de 1967 jusqu’à sa retraite en 1986, et il donne par ailleurs de nombreux ateliers sur sa musique ou sur la musique de chambre classico-romantique.

Beaucoup de ses œuvres sont dédiées à la voix et témoignent d’une relation privilégiée avec la poésie. Polyglotte, il utilise des poèmes dans différentes langues : grec ancien, russe, allemand, anglais, français, hongrois, roumain… Kurtág a conçu toute une série de cahiers pour le piano, Jatékók, destinés en partie à des débutants et en partie à des instrumentistes avancés. La quasi-totalité de ses œuvres sont écrites pour des ensembles de différentes tailles et privilégient les formes brèves (le plus souvent disposées en recueil). Son écriture, développée dans un relatif isolement, s’inscrit dans une relation essentielle à la tradition, tout en étant résolument moderne. Elle est d’une extrême densité et d’une grande expressivité.

C’est avec les Messages de feu demoiselle R.V. Troussova (1980), œuvre pour soprano et ensemble sur des poèmes de Rimma Dalos et commandée par l’Ensemble Intercontemporain, qu’il se fait connaître en Europe occidentale. La présentation à Darmstadt de son cycle Bornemisza Péter, pour soprano et piano (1968), était passée presque inaperçue. Le cycle Kafka-Fragmente pour soprano et violon (1987) et What is the Word (1990) d’après Beckett sont également des œuvres marquantes. Comme Carter, Kurtág a écrit son premier et unique opéra à l’âge de 90 ans : il s’agit de Fin de partie, sur le texte de Samuel Beckett, terminé en 2018. Il a par ailleurs écrit différentes œuvres pour quatuor à cordes et un grand nombre de pièces pour des formations diverses et pour piano, ainsi que de nombreuses œuvres vocales.

 

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