Edgar Varèse, André Jolivet

Correspondance 1931 – 1965 

Édition établie, annotée et présentée par Christine Jolivet-Erlih

La correspondance d’Edgar Varèse avec André Jolivet, qui fut l’un de ses rares élèves et son ami, constitue un document inestimable pour approcher son univers intellectuel et sensible ; on saisit, dans ses propos souvent abrupts, la force de caractère d’un homme dont l’oeuvre, en ouvrant des voies nouvelles, a aimanté l’avenir. L’édition de ces lettres, qui couvre la période 1931-1965, a été établie par Christine Jolivet-Erlih ; elle est complétée par une série de documents qui en éclairent la pensée.

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Présentation

Né en 1883 à Paris, mort en 1965 à New York, Varèse a traversé son siècle comme un marginal et un solitaire, selon le mot de Pierre Boulez. Son oeuvre, coupée de ses racines (ses pièces de jeunesse ont toutes disparu), se dresse comme un bloc erratique, loin d’une époque marquée par le néoclassicisme : elle est novatrice et radicale. Le compositeur a rêvé d’une musique autre : son catalogue, bref et intense, n’en est que la partie la plus audible. Varèse fut par ailleurs très actif à l’intérieur de la société américaine, où il s’engagea pour la musique contemporaine. Sa correspondance avec André Jolivet, qui fut l’un de ses rares élèves et son ami, constitue un document inestimable pour approcher son univers intellectuel et sensible ; on saisit, dans ses propos souvent abrupts, la force de caractère d’un homme dont l’oeuvre, en ouvrant des voies nouvelles, a aimanté l’avenir. L’édition de ces lettres, qui couvre la période 1931-1965, a été établie par Christine Jolivet-Erlih ; elle est complétée par une série de documents qui en éclairent la pensée.

Edgar Varèse

Né à Paris en 1883, Varèse étudie à la Schola Cantorum à Paris avec d’Indy et Roussel et au Conservatoire de Paris avec Widor mais cherche très vite à échapper à toute forme d’académisme et part à Berlin où il fait la connaissance de Strauss et de Busoni. Revenu en 1913 à Paris, il émigre aux États-Unis en 2015, dégoûté par le chauvinisme et l’esprit réactionnaire qui s’est développé en France. Il s’intègre très rapidement au milieu musical américain et développe ses idées pour une musique nouvelle et de nouveaux instruments. Il revient quelques temps à Paris à la fin des années 1920 où il s’intéresse aux ondes Martenot et au Thérémine. Sollicité par le studio de musique concrète de Paris au début des années 1950, il peut enfin travailler avec les moyens électro-acoustiques qu’il introduit dans une œuvre d’orchestre, Déserts, dont la création en 1954 à Paris provoque un gigantesque scandale. Il réalisera encore un Poème électronique en 1958, et meurt en 1965 à New York.

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André Jolivet

Né en 1905 dans un milieu d’artistes amateurs, Jolivet réalisera des œuvres marquantes, au ton incantatoire, dans les années 1930, influencées par les musiques extrême-orientales et africaines : Cinq Incantations pour flûte, Mana pour piano, Cinq danses rituelles pour piano (orchestrées par la suite) ; il fonde avec Messiaen, qu’il influence, Daniel-Lesur et Baudrier, le groupe Jeune-France en 1936. Mais après la guerre, sa carrière prend un tour officiel et sa musique s’oriente vers une forme de néoclassicisme très éloigné de ses œuvres précédentes. Chevalier de la Légion d’Honneur, Commandeur de l’Ordre National du Mérite et des Lettres, Jolivet est appelé comme conseiller technique au ministère des Affaires culturelles (1959-1962) et siège en 1962 dans la Commission des IVe et Ve Plans. Il reprend au Conservatoire de Paris la classe de composition de Jean Rivier et de Darius Milhaud (1966-1970) et meurt en décembre 1974, laissant inachevé un projet d’opéra.

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Fiche technique

ISBN papier 978-2-940068-20-3
ISBN eBook 978-2-940599-27-1
Publication 2002
Dimensions 22.2 × 28.7 cm
Nombre de pages 232 - Nombreuses illustrations
Soutiens Ouvrage publié avec l’aide de la SACEM